L’IPod ( une petite nouvelle )

 L’IPod

Vu la situation critique dans laquelle j’étais, je ne me relevai pas tout de suite. Je versai juste une larme, puis pris mon courage à deux mains afin de remettre mes jambes en mouvement. J’avais des fourmis dans les pieds. Je sautai plusieurs fois de suite, sachant que ça n’allait en rien estomper mon mal. Mais ces choses là sont psychologiques dit-on. Je pris mon IPod dans mon sac, enfonçai les écouteurs dans mes oreilles et mis le son à fond. Je n’étais pas d’une humeur très joyeuse ce matin de printemps. Mon pantalon était humide de rosée mais je ne m’en souciais pas… J’avais d’autres préocupations. Mes yeux me brulaient… Sur le trotoire, je ne voyais pas où je marchais. Je zigzaguais sans me soucier du regard des gens, ni du klaxon et du crisement des pneux des voitures losque je dépassais sur la chaussée. J’arrivai au collège. La coure bruyante ne parvint pas à percer la carapace de musique que mon IPod m’avait construite. Le regard du surveillant balaiyait la coure… J’aurais dû ranger ma machine mais ma chanson préférée n’était pas terminée… Trop tard, je n’écouterais pas la fin… Sous le regard pesant des autres élèves, on m’enleva mon précieux trésor, le seul qui sache le mieux me tenir compagnie.

–  » Tu viendras le chercher dans le bureau du directeur.  » M’a dit le pion, bien fort, pour que tout le monde entende, et que ma honte soit totale. Mais je n’écoutais pas, malgré l’absence des écouteurs, la musique resonnait toujours dans ma tête. La sonnerie stridente effaça d’un coup la mélodie qui me bouchait les tympans et que je ne voulais pas lacher. Je me mis en rang et commençai à écouter les incéssants discours dont nous avons droit tous les matins :

–  » Bonjour mes très chers élèves, si vous avez oublié mon nom je me reprèsente; je suis le directeur de cet immense et grandiose collège, Monsieur Parluche. J’aimerais vous rappeler les quelques rêgles qui constituent notre mode de vie au sein de cet établissement…… »

Je n’écoutais plus, s’en était trop. Tous les jours le directeur répétait cette torture, il avait peur de l’insolence ou quelqu’autre forme de désobeïssance que lui ferait subir les adolescents. Pour être plus franche, il avait une peur bleue des adolescents. Heureusement qu’il n’acceptait que les bons élèves au sain de son « immense et grandiose » collège.

La journée passa à une lenteur éxagérée, les cours se succédèrent, ne sucitant pas le moindre intérét. À vrai dire, les vacances de pâques approchaient et cela se sentait dans l’air environnant. La fin de la journée decida enfin de pointer son nez et je courru chercher mon IPod dans le bureau du directeur. Je n’avais pas grand chose à craindre du proviseur, sa peur bleue des adolescents ne s’était pas arrangée avec le temps. Il ne fera sûrment que me sermoner, ou, s’il se sent vraiment le courage, il me fera recopier son chèr réglement qui lui tient tant à coeur. Je frappai donc à la porte et entrai. Monsieur Parluche en face de moi, je prononçai mon nom et demandai si je pouvais récupérer mon IPod. Il me le désigna sur la table et me « sermona » à sa façon :

–  » Ne recommence pas s’il te plaît. La coure n’est pas un endroit approprié pour utiliser ce genre de technologie. Au revoir et bon week-end. »

Je le saluai, pris l’objet sur la table, et sortit. Le chemin du retour fut très agrèable avec la mélodie qui s’échappait de mes écouteurs, le son monté au maximum. Je rejoignai mon coin préféré dans mon parc préféré en écoutant ma chanson préférée et m’assis dans ma position préférée. Quelle belle journée vous ne trouvez pas ?

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1 commentaire

  1. pH

     /  14 janvier 2012

    Encore encore !!! Super texte !

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